samedi 8 septembre 2007
La main gauche et la main droite
Depuis que l'ancienne Ville de Montréal a volé en éclat pour devenir un ensemble de fiefs (que l'on nomme pudiquement arrondissements), les fonctionnaires permanents se retrouvent assujettis et pratiquement ligotés au nouveau territoire où ils travaillent. Il est pratiquement impossible pour eux d'entrevoir l'ombre de la possibilité d'un quelconque mouvement vers un autre endroit de ce qui fut une ville. Cette situation fut définitivement coulée dans le béton lorsque le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SFMM) signa une lettre d'entente qui modifiait radicalement l'article 19 portant sur le comblement de poste.
Pour nous, fonctionnaires auxiliaires travaillant dans les bibliothèques de l'ancienne Ville de Montréal, la situation est différente. Nous bénéficions toujours d'une lettre d'entente particulière qui, grâce à l'existence d'une Banque réseau, fait encore de nous des employé-es en mesure de se déplacer à travers les 9 arrondissements qui formaient Montréal. Cette lettre d'entente aurait dû être renégociée dans les 6 mois suivant la signature de la convention en décembre 2003.Ce qui, on le constate, ne fut pas fait.
Malgré le fait que le syndicat ne semblait pas bouger, les arrondissements, eux, ne sont pas demeurés inactifs. Ainsi, une note de service d'avril 2004 faisait état d'une réunion de chefs de division où s'exprimait clairement l'intention d'abolir la Banque réseau au profit d'une gestion par arrondissement ainsi que la volonté de comptabiliser l'ancienneté par arrondissement.
Ce n'est qu'en janvier 2005 que le SFMM met sur pied un comité pour le renouvellement de notre lettre d'entente. Comme nous apprenons l'existence de ce comité par un fax qui demandent de lui faire parvenir des suggestions, des aide-bibliothécaires auxiliaires se réunissent et élaborent un certain nombre de points qui, d'après eux, pourraient améliorer leurs conditions de travail. Mais, il apparaît très vite que le soit-disant comité n'a pas vraiment l'intention d'écouter qui que ce soit pour la rédaction du nouveau projet.
Réunions, pétition, pressions finissent par avoir raison du comité. Une réunion des délégué-es et de personnes ressources, mettant au point un projet de lettre d'entente, sera finalement suivie d'une Assemblée "sectorielle" des membres pour approuver le texte élaboré. Mauvais copier-coller de la part du comité du SFMM, le projet est de nouveau reformulé pour être conforme a ce qui a été mis de l'avant au cours de la réunion précédente. Adopté à l'unanimité, le texte de lettre d'entente devra faire l'objet de deux autres réécritures pour finalement ressembler à ce qui avait été voté.
Ce projet a pour axe principal l'existence de la Banque réseau et, par conséquent, le refus du casernement en arrondissement.
Suite à la consultation du SFMM auprès de ses membres pour le renouvellement de la convention collective qui est échue,rappelons-le, depuis décembre 2006, ce besoin de briser l'enfermement semble quelque chose de généralisé. "La problématique reliée aux mouvements de personnel et notamment la mobilité de la main d'oeuvre dans l'ensemble de la Ville et non pas seulement dans les seuls arrondissements ou services" est au coeur des demandes formulées dans le projet déposé auprès de l'employeur, dixit l'Info-négo 2007, no 1.
Or voilà que, subitement, nous apprenons l'existence d'une lettre d'entente "intérimaire" (en vigueur de juin 2007 à décembre 2007) qui a pour effet de consacrer la priorité de l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve sur la Banque réseau, ce qui est en contradiction flagrante avec la volonté exprimée par les aide-bibliothécaires lors de l'Assemblée "sectorielle" de juin 2005.
À quoi devons-nous nous attendre si LA MAIN DROITE NE SAIT PLUS CE QUE FAIT LA MAIN GAUCHE ?!!
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Un ramassis de conneries, d'imprécisions et de demi-vérités...et anonyme en plus!...
RépondreSupprimerBref un canard boiteux!...
Tout à fait d'accord, c'est son boss qui doit être content!...
RépondreSupprimerUn gros merci au canard pour son aide précieuse
RépondreSupprimerGérald T.