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lundi 9 mai 2011
vendredi 14 janvier 2011
Formulaires de disponibilités
La mort de la banque réseau a rendu notre vie professionnelle plus compliquée. Voici alors quelques formulaires de disponibilités pour nous la simplifier.
(merci à Clodjee)
Formulaire Ahuntsic/Cartierville
Formulaire Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce
Formulaire Mercier/Hochelaga/Maisonneuve
Formulaire Rosemont/Petite-Patrie
Formulaire Sud-Ouest
Formulaire Villeray/St-Michel/Parc-Extention
(merci à Clodjee)
Formulaire Ahuntsic/Cartierville
Formulaire Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce
Formulaire Mercier/Hochelaga/Maisonneuve
Formulaire Rosemont/Petite-Patrie
Formulaire Sud-Ouest
Formulaire Villeray/St-Michel/Parc-Extention
mercredi 17 novembre 2010
À nos collègues de Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce
ASSEMBLÉE SECTORIELLE
À tous les aide-bibliothécaires
et les bibliotechniciens auxiliaires
de l'arrondissement Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce.
JEUDI 25 NOVEMBRE 2010
18H30
6767, CHEMIN CÔTE-DES-NEIGES
(salle polyvalente BIC)
Présentation du projet négocié par notre syndicat et vote des membres.
Malheureusement, indépendamment de notre volonté, seulement les membres de l'arrondissement seront acceptés à cette assemblée.
jeudi 5 août 2010
Distribution des "Blocs d'heures" d'été : le Casse-Tête
Nous le savons, contrairement au désir des auxiliaires de bibliothèque, l'équipe AccèsCible a signé des lettres d'entente différentes selon les arrondissements. Pour certains, rien ne changera cet été, mais pour d'autres la gymnastique risque d'être douloureuse.
Nous vous invitons ici même à nous faire part de votre expérience en cliquant sur le lien "commentaires" situé sous ce message.
jeudi 20 mai 2010
Lettres d'entente (auxiliaires)
Nous avons archivé les lettres d'entente nous concernant dans une rubrique spécifique sur la droite de ce blog. Vous y retrouverez également le projet qui a été réalisé par les membres de l'arrondissement Côte-des-Neiges/ Notre-Dame-de-Grâce.
Ce projet est le fruit de différentes rencontres des membres de cet arrondissement et il a été déposé en avril 2009 dans ce même arrondissement. N'hésitez pas à le lire et à le comparer avec ce que l'équipe Accèscible a proposé aux membres.
Ce projet est le fruit de différentes rencontres des membres de cet arrondissement et il a été déposé en avril 2009 dans ce même arrondissement. N'hésitez pas à le lire et à le comparer avec ce que l'équipe Accèscible a proposé aux membres.
mercredi 21 avril 2010
L'hémorragie continue
Après s'être attaquée aux bibliothèques de l'arrondissement Rosemont/La Petite Patrie où on a forcé les membres à voter, même s'ils ne considéraient pas avoir fini de discuter, l'Équipe AccesCible s'en est pris à l'arrondissement Rivière-des-Prairies/Pointe-aux-Trembles. Là, on avait demandé de voir le texte avant la réunion. Comme toujours, les auxiliaires ont subi une rebuffade. Pas assez intelligents pour comprendre, faut croire...
Résultat, à R-PP, 7 pour la lettre et 4 contre et à RDP-PAT: 14 pour, 2 contre.
Et pendant ce temps, les chefs si peu accessibles,déchirent leur chemise sur la place publique pour dénoncer le trop plein de pouvoir des arrondissements.
La main gauche ignore toujours ce que fait la droite.
Résultat, à R-PP, 7 pour la lettre et 4 contre et à RDP-PAT: 14 pour, 2 contre.
Et pendant ce temps, les chefs si peu accessibles,déchirent leur chemise sur la place publique pour dénoncer le trop plein de pouvoir des arrondissements.
La main gauche ignore toujours ce que fait la droite.
mercredi 31 mars 2010
L'Assemblée générale, lettres d'entente dans les bibliothèques et directive syndicale
L'Équipe accèsCible semble avoir éprouvé une peur panique devant la possibilité que les signatures des lettres d'entente pour les bibliothèques viennent hanter leur séance de «mains levées, yeux fermés» (Assemblée générale).
Ainsi, une directrice syndicale a pris la peine de téléphoner à un aide-bibliothécaire. Si jamais on attaquait les méthodes employées pour obtenir le consentement des auxiliaires à l'entente négociée sans les consulter, il devrait affirmer que le vote et l'application de la lettre d'entente, dans son arrondissement, était une chose merveilleuse.
Heureusement pour elle, la question ne fut pas abordée.
Ainsi, une directrice syndicale a pris la peine de téléphoner à un aide-bibliothécaire. Si jamais on attaquait les méthodes employées pour obtenir le consentement des auxiliaires à l'entente négociée sans les consulter, il devrait affirmer que le vote et l'application de la lettre d'entente, dans son arrondissement, était une chose merveilleuse.
Heureusement pour elle, la question ne fut pas abordée.
lundi 1 mars 2010
M-H-M,lettre d'entente et AccèsCible
Dans la dernière livraison de sa circulaire auto-promotionnelle, le Colblanc, l'équipe AccèsCible nous déclare que les aide-bibliothécaires et techniciens auxiliaires de l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve sont satisfaits de la Lettre d'entente que les gens de cette équipe ont négocié pour eux, sans les consulter, et fait adopter en Assemblée sectorielle, sans qu'il puissent en prendre connaissance avant cette réunion.
L'écho qui nous parvient de cette arrondissement semble résonner de quelques notes discordantes.
On en reparlera.
dimanche 21 février 2010
Auxiliaire: avancement d'échelon et rétro
L'avancement d'échelon sera octroyé à la paie se terminant le 12 février 2010, payable le 25 février2010.
Une rétroactivité couvrant la période du 1er janvier au 5 février inclusivement sera versée à la paie du 19 février 2010, payable le 4 mars 2010.
Une rétroactivité couvrant la période du 1er janvier au 5 février inclusivement sera versée à la paie du 19 février 2010, payable le 4 mars 2010.
vendredi 12 septembre 2008
Auxiliaires/permanents: la parité existe-t-elle vraiment?
L’Assemblée générale du 29 janvier 2008 a entériné l’entente de principe portant sur une nouvelle convention collective pour les cols blancs de la Ville de Montréal.
Au cours de la période «interventions» qui a précédé le vote, des ténors syndicaux ont clamé haut et fort qu’il fallait voter en faveur de la convention parce qu’elle donnait la parité aux auxiliaires.
En ce qui a trait aux salaires et aux vacances, avaient-ils raison? Le salaire horaire est le même que celui des permanents, mais, pour la très grande majorité des auxiliaires, le revenu n’est pas le même. En excluant les rares «corpo», combien d’auxiliaires, qui le désireraient, font hebdomadairement 35 heures? Le salaire horaire est le même, mais le chèque de paie n’est pas le même et c’est avec le chèque de paie que l’on paie le loyer, non le salaire horaire. Pour ce qui est des vacances, peu importe le nombre de semaines, les revenus que l’auxiliaire reçoit sont en fonction de ses revenus annuels, non du salaire horaire. Avant de parler de parité, il faudrait peut-être d’abord s’entendre sur la signification du mot parité («le fait d’être pareil en parlant de deux choses», selon le Petit Robert).
Par ailleurs, la question se pose : le fait que les auxiliaires aient, avec cette convention, le même salaire horaire (et les échelons) et le même nombre de semaines de vacances que les permanent, est-ce un «gain» ou une simple correction d’une aberration trop longtemps tolérée?
Hormis les salaires et les vacances, les auxiliaires ont-ils atteint la parité? On nous a dit que les auxiliaires profitent de tous les avantages de la convention à part ceux desquels ils sont explicitement exclus. Outre la sécurité d’emploi, de quoi les auxiliaires sont-ils explicitement exclus dans la nouvelle convention?
Les auxiliaires ne peuvent muter, ni être promu, assigné, réassigné ou profiter d’une mise en disponibilité. Ils sont exclus des règles régissant les abolitions d’emplois et de postes, de l’application des horaires flexibles, des congés sans traitement et des congés à traitement différé. Ils ne peuvent profiter d’un congé sans solde s’ils briguent une élection (fédérale, québécoise, municipale ou scolaire) et leur emploi n’est pas protégé s’ils occupent un poste syndical (SFMM ou SCFP) à temps plein. Ils n’ont pas droit aux primes pour les heures travaillées en dehors de l’horaire normal (sauf les «corpo»), ni aux 14 heures additionnelles de mobiles s’ils travaillent le samedi ou le dimanche, ni au 50% additionnel à son salaire s’ils travaillent les jours fériés, ni au transfert des mobiles en vacances l’année suivante, etc. Et il y a, au bas mot, une dizaine d’autres exclusions!
Alors, y a-t-il vraiment parité?
mardi 9 septembre 2008
Méprise... avec ou sans e?
Le sujet de ce texte est la renégociation de l’entente E.V. 96-94 relative aux étapes d’assignation des employés auxiliaires; emplois spécialisés «bibliothèque» au Service de la Culture.
Mardi le 16 septembre dernier, lors d’une réunion du Conseil de direction du SFMM-429, M . Dollo, secrétaire général du syndicat, a annoncé aux directeurs syndicaux trois nouvelles concernant les auxiliaires des bibliothèques :
· le 31 juillet dernier, le syndicat s’est entendu avec les directions de trois (3) arrondissements sur trois textes d’entente («pratiquement du copier-coller», dixit M. Dollo, mais sans rien dire de leur contenu) ayant pour but de remplacer la lettre d’entente E.V. 96-94, du moins dans chacun de ces arrondissements;
· ces textes seront soumis pour approbation «aux gens concernés», c’est-à-dire aux membres de ces trois arrondissements exclusivement;
· plus tard, le syndicat organisera une réunion d’information pour tous les membres auxiliaires des bibliothèques pour les informer de la suite du processus.
Le résultat de ces décisions, prises en conclave par l’exécutif de notre syndicat, est qu’au lendemain d’une éventuelle acceptation des ententes par «les gens concernés», nous nous retrouverons avec quatre (4) lettres d’entente régissant les conditions de travail des auxiliaires en bibliothèque : une dans chacun des arrondissements «concernés» (Ville-Marie, Villeray/Saint-Michel/Parc Extension et Sud-Ouest) et la E.V. 96-94 qui sera toujours effective pour les six (6) autres arrondissements… jusqu’à ce que chacun de ces six arrondissements aient leur propre entente, différente les unes des autres. Autrement dit : l’éclatement total!
Pourtant, les membres auxiliaires réunis en Assemblée sectorielle (décisionnelle) en juin 2005 avaient été unanime à vouloir empêcher cela : ils ont exiger que ce soit l’Assemblée des auxiliaires des neufs (9) arrondissements réunis qui approuve quelqu’entente que ce soit concernant nos conditions de travail. Le principe était simple : nous avions une seule lettre d’entente (la E.V. 96-94), nous voulions une seule lettre d’entente pour toutes et tous (quoique nous sachions que les négociations se feraient par arrondissement), donc il ne pouvait et il ne peut y avoir qu’une seule assemblée. La chose est tellement évidente que Mme Côté (actuelle présidente du syndicat mais secrétaire générale à l’époque), qui présidait l’assemblée, l’avait promis : il n’y aura qu’une seule assemblée décisionnelle!
Comment peut-on outrepasser une décision unanime d’une assemblée décisionnelle (sans parler de la promesse) sans consulter cette même assemblée?
Lorsqu’un membre du conseil de direction a soulevé ce point, il s’est fait répondre par Mme Côté que c’était le Code du travail et la Charte de la Ville de Montréal qui les obligeaient à agir ainsi.
L’argument est pour le moins fallacieux…
Premièrement, la Charte de la Ville de Montréal n’a rien à voir avec l’organisation syndicale, encore moins ses modes internes de décision.
Deuxièmement, le Code du travail n’a pas changé depuis 2005 : ce qui était légal en 2005 l’est aujourd’hui et ce qui était illégal en 2005 l’est aujourd’hui. La question se pose : la décision de l’assemblée de 2005, approuvée par Mme Côté, allait-elle à l’encontre du Code du travail? Si tel était le cas (et nous aimerions que l’on nous cite l’article…), il faudrait en saisir cette même assemblée pour qu’elle change sa décision et non pas usurper son pouvoir et prendre la décision à sa place!
Mais nous ne croyons pas que ce soit le cas… car l’histoire des comportements de notre exécutif syndical dans la saga de la négociation d’une nouvelle lettre d’entente pour les auxiliaires des bibliothèques est révélatrice.
Au départ, en janvier 2005, l’exécutif syndical a nommé un comité consultatif (le comité ad hoc), formé de trois, puis de quatre, puis de cinq membres, qui lui soumettrait un projet syndical de nouvelle lettre d’entente. Il n’était pas question d’une assemblée décisionnelle des membres, on se l’est assez fait dire! On allait décider à notre place… Où étaient-ils, le Code du travail et la Charte de Montréal? C’est bizarre, on n’en parlait pas…
Après de multiples pressions, les membres obtiennent, à l’arraché, une assemblée décisionnelle qui eut lieu en juin 2005. L’assemblée décide d’un projet syndical : renforcement de la Banque réseau, élimination de la notion d’arrondissement, etc. En plus, comme dit plus haut, l’assemblée décide (et obtient la promesse) qu’elle sera seule décisionnelle dans tous les cas concernant une ou plusieurs nouvelles ententes. À ce moment-là, personne ne parlait du Code du travail ou de la Charte de Montréal…
Soudainement, en juillet 2007, les membres de Mercier / Hochelaga-Maisonneuve apprennent de la bouche de cadres (pas du syndicat) que le syndicat a signé une entente intérimaire (de juillet à décembre 2007) uniquement pour eux. Une brèche importante à notre mobilité – ville était introduite : l’arrondissement était, pour la première fois, mentionné et devenait un lieu prioritaire (avant le recours à la Banque réseau) de distribution de blocs, de remplacements ponctuels… Cela allait à l’encontre des décisions unanimes de l’assemblée décisionnelle de juin 2005 : l’apparition de la notion d’arrondissement (le casernement) ainsi que la signature de cette entente intérimaire sans même une convocation de l’assemblée des auxiliaires, encore moins une approbation. Même les membres de cet arrondissement n’ont pas été consultés sur cette entente… Où étaient-ils, le Code du travail et la Charte de Montréal? C’est bizarre, on n’en parlait pas…
En janvier 2008, l’exécutif syndical a fait adopter par l’assemblée générale de tout le syndicat, en même temps et dans le même vote, la nouvelle convention collective et une dizaine de lettres d’entente. Parmi ces dernières, l’entente E.V. 2007-1007 statuant que des négociations au sujet de l’entente E.V. 96-94 se feraient avec trois arrondissements. Bien qu’ils soient des collègues fonctionnaires, les membres de l’Assemblée générale du syndicat ne sont pas, selon le vocabulaire de l’exécutif syndical, «concernés» par les affaires des bibliothèques. Pourtant, ces «non concernés» ont décidé de qui étaient «concernés». Où étaient-ils, le Code du travail et la Charte de Montréal? C’est bizarre, on n’en parlait pas…
Et maintenant, on nous annonce que des membres de seulement trois arrondissements sur neuf n’auront d’autre choix que de démolir notre lettre d’entente qui nous concerne toutes et tous. Car, il faut le dire, si le fait de remplacer l’entente E.V. 96-94 par neuf (9) ententes distinctes et de balkaniser les arrondissements, c’est-à-dire nous, si ce fait ne nous concerne pas toutes et tous, autant dire que personne n’est «concerné» par rien!
Et si quelqu’un se lève et dit que ce n’est pas tout le monde qui est d’accord avec les décisions unanimes de l’Assemblée décisionnelle des auxiliaires de juin 2005, eh bien… que l’on en convoque une autre et que ces gens, s’ils existent, que l’on n’a pas vus et qui n’ont pas participé ou même assisté aux discussions, viennent soumettre leur désaccord démocratiquement, c’est-à-dire par la procédure de révocation du vote!
Évidemment, évidemment… dire que ça ne se fait pas de changer unilatéralement des décisions d’assemblée décisionnelle, dire que ça ne se fait pas de ne pas tenir ses promesses, dire que ça ne se fait pas de diviser ainsi les membres (dans quel intérêt?)… évidemment dire cela attirera l’anathème : anti – syndicaliste! Aussi bien dire que pour être syndicaliste, il faut penser exactement et dans les moindres virgules comme on nous le dit! Alors pourquoi faire des assemblées? Car c’est bien une décision que l’on a annoncé au conseil de direction, pas une proposition discutable, et mal venu celui ou celle qui oserait remettre en question une telle décision (un diktat?) de notre exécutif!
Le processus enclenché par l’exécutif va à l’encontre des décisions unanimes des membres «concernés» et des promesses qu’on leur a faites.
Comme l’a dit un directeur syndical dans un corridor, bien à l’abri des oreilles exécutives : «Si on fait voter de nouvelles ententes par arrondissement, on se tire dans le pied!»
vendredi 29 août 2008
De l'origine des auxiliaires -Deuxième partie
Dans le précédent article[1] , nous avons raconté comment apparurent les auxiliaires et à quel point la situation des étudiants selon l’actuelle convention rappelle celle de ces premiers auxiliaires. Reprenons l’histoire là où nous l’avions laissé.
Six ans après la convention collective de 1969 qui encadre et limite pour la première fois l’embauche d’auxiliaires non syndiqués, le Col Blanc rapporte déjà une augmentation inquiétante de leur nombre. Ils représentent alors de 10% à 15% de la main-d’œuvre dans les deux seuls modules où la convention les autorise : les Sports et loisirs et les Finances. La ville prétexte alors des retards involontaires dans le processus de recrutement d’employés permanents pour justifier leur embauche[2].
De 1975 à aujourd’hui, on a pu observer deux mouvements : d’une part, les auxiliaires améliorent progressivement leurs conditions; d’autre part, la ville obtient d’étendre leur emploi à presque tous les secteurs et cesse finalement toute création de postes permanents. L’amélioration des conditions
De 1975 à 1982, les auxiliaires deviennent membres du syndicat : ils versent des cotisations et peuvent voter aux assemblées. Ils obtiennent des augmentation salariales. On leur accorde de figurer sur une liste d’éligibilité pour la permanence. On leur verse 4% sur chaque paie en guise de prime pour leurs vacances. Toutefois, s’ils ont désormais un droit de grief, on ne peut pas dire qu’ils soient réellement protégés : le Col Blanc de mai 1982 rapporte le harcèlement dont ils sont encore trop souvent victimes, l’absence de protection de leur emploi, le non-paiement des heures supplémentaires, etc[3].
La convention de 1982, définit le droit de rappel accordé aux auxiliaires : après 840 heures travaillées, si l’employeur peut encore couper les heures à quelqu’un parce que le travail manque, il ne peut simplement le congédier. Le travailleur garde son lien d’emploi avec la ville et est inscrit sur une liste d’éligibilité pour les prochaines offres.
En 1994, une nouvelle convention permet de nouveaux gains dont : le paiement des jours fériés, l’augmentation des salaires en mars de chaque année, le droit de s’absenter pour des raisons familiales (maladie ou décès d’un proche)[4].
Et finalement, les progrès des dernières conventions qu’il n’est sans doute pas nécessaire de rappeler ici…
La multiplication des auxiliaires
Pendant ce temps, la ville négocie, de convention en convention, la possibilité de faire travailler des auxiliaires dans toujours plus de secteurs. En 1977, la Voie publique (qui deviendra les Travaux publics) ainsi que les Relations publiques s’ajoutent aux Sports et loisirs et aux finances. Deux ans plus tard, c’est au tour de la Commission d’initiative et de développement économique de Montréal (CIDEM), des Immeubles et des Activités culturelles[5]. Et ainsi de suite…
De cette façon, la ville augmente sans cesse le nombre d’auxiliaires et diminue celui des permanents. En 2000, selon un article du Col Blanc, les auxiliaires sont au nombre de 1800[6]. Six ans plus tard, notre présidente, Monique Côté, évalue leur nombre à plus de 4000, soit plus de la moitié des membres du syndicat[7].
Si le passé est garant du futur…
Au départ, les auxiliaires ne devait être embauchés que lorsqu’il y avait un surcroît de travail et pour une durée n’excédant pas huit mois. Cela devait sans doute rendre leur présence acceptable aux yeux de leur confrères et donner bonne conscience aux instances syndicales. Toutefois, la ville a profité de ce qui devait être une mesure d’exception pour en faire la règle. Toutes les limitations et les restrictions prévues par le syndicat se sont révélées vaines.
Malgré d’important gains, le syndicat n’est toujours pas parvenu, quarante ans plus tard, à effacer toutes les conséquences de cette faute originelle… et le voilà qui accepte la création d’une nouvelle catégorie d’employés non syndiqués : les étudiants ! Puisse la connaissance de l’histoire empêcher sa répétition.
[1] « De l’origine des auxiliaires », Le Colvert, juin 2008.
[2] Houle, Christian. « À la recherche de l’ auxiliaire perdu ! » Col Blanc, février 2000.
[3] Grandchamps, André. « À la recherche de l’homo auxiliarius : les années 80 » Col Blanc, novembre 2000.
[4] Grandchamps, André. « À la recherche de l’homo auxiliarius (suite et fin) », Col Blanc, avril 2001.
[5] Houle, Christian. « À la recherche de l’ homo auxiliarius ! » Col Blanc, juin 2000.
[6] Morin, Daniel. « La précarité chez les cols blancs ça se conjugue avec auxiliaire ! » Col Blanc, février 2000.
[7] DUBUC, Pierre. « Les papes maudits » L’aut’journal, no235, octobre 2006.
samedi 9 août 2008
Origine des auxiliaire -deuxième partie
Six ans après la convention collective de 1969 qui encadre et limite pour la première fois l’embauche d’auxiliaires non syndiqués, le Col Blanc rapporte déjà une augmentation inquiétante de leur nombre. Ils représentent alors de 10% à 15% de la main-d’œuvre dans les deux seuls modules où la convention les autorise : les Sports et loisirs et les Finances. La ville prétexte alors des retards involontaires dans le processus de recrutement d’employés permanents pour justifier leur embauche[2].
De 1975 à aujourd’hui, on a pu observer deux mouvements : d’une part, les auxiliaires améliorent progressivement leurs conditions; d’autre part, la ville obtient d’étendre leur emploi à presque tous les secteurs et cesse finalement toute création de postes permanents.
L’amélioration des conditions
De 1975 à 1982, les auxiliaires deviennent membres du syndicat : ils versent des cotisations et peuvent voter aux assemblées. Ils obtiennent des augmentation salariales. On leur accorde de figurer sur une liste d’éligibilité pour la permanence. On leur verse 4% sur chaque paie en guise de prime pour leurs vacances. Toutefois, s’ils ont désormais un droit de grief, on ne peut pas dire qu’ils soient réellement protégés : le Col Blanc de mai 1982 rapporte le harcèlement dont ils sont encore trop souvent victimes, l’absence de protection de leur emploi, le non-paiement des heures supplémentaires, etc[3].
La convention de 1982, définit le droit de rappel accordé aux auxiliaires : après 840 heures travaillées, si l’employeur peut encore couper les heures à quelqu’un parce que le travail manque, il ne peut simplement le congédier. Le travailleur garde son lien d’emploi avec la ville et est inscrit sur une liste d’éligibilité pour les prochaines offres.
En 1994, une nouvelle convention permet de nouveaux gains dont : le paiement des jours fériés, l’augmentation des salaires en mars de chaque année, le droit de s’absenter pour des raisons familiales (maladie ou décès d’un proche)[4].
Et finalement, les progrès des dernières conventions qu’il n’est sans doute pas nécessaire de rappeler ici…
La multiplication des auxiliaires
Pendant ce temps, la ville négocie, de convention en convention, la possibilité de faire travailler des auxiliaires dans toujours plus de secteurs. En 1977, la Voie publique (qui deviendra les Travaux publics) ainsi que les Relations publiques s’ajoutent aux Sports et loisirs et aux finances. Deux ans plus tard, c’est au tour de la Commission d’initiative et de développement économique de Montréal (CIDEM), des Immeubles et des Activités culturelles[5]. Et ainsi de suite…
De cette façon, la ville augmente sans cesse le nombre d’auxiliaires et diminue celui des permanents. En 2000, selon un article du Col Blanc, les auxiliaires sont au nombre de 1800[6]. Six ans plus tard, notre présidente, Monique Côté, évalue leur nombre à plus de 4000, soit plus de la moitié des membres du syndicat[7].
Si le passé est garant du futur…
Au départ, les auxiliaires ne devait être embauchés que lorsqu’il y avait un surcroît de travail et pour une durée n’excédant pas huit mois. Cela devait sans doute rendre leur présence acceptable aux yeux de leur confrères et donner bonne conscience aux instances syndicales. Toutefois, la ville a profité de ce qui devait être une mesure d’exception pour en faire la règle. Toutes les limitations et les restrictions prévues par le syndicat se sont révélées vaines. Malgré d’important gains, le syndicat n’est toujours pas parvenu, quarante ans plus tard, à effacer toutes les conséquences de cette faute originelle… et le voilà qui accepte la création d’une nouvelle catégorie d’employés non syndiqués : les étudiants ! Puisse la connaissance de l’histoire empêcher sa répétition.
[1] « De l’origine des auxiliaires », Le Colvert, juin 2008. [2] Houle, Christian. « À la recherche de l’ auxiliaire perdu ! » Col Blanc, février 2000. [3] Grandchamps, André. « À la recherche de l’homo auxiliarius : les années 80 » Col Blanc, novembre 2000. [4] Grandchamps, André. « À la recherche de l’homo auxiliarius (suite et fin) », Col Blanc, avril 2001. [5] Houle, Christian. « À la recherche de l’ homo auxiliarius ! » Col Blanc, juin 2000. [6] Morin, Daniel. « La précarité chez les cols blancs ça se conjugue avec auxiliaire ! » Col Blanc, février 2000. [7] DUBUC, Pierre. « Les papes maudits » L’aut’journal, no235, octobre 2006.
lundi 23 juin 2008
Origine des auxiliaires (Première partie)
Lorsque j’ai commencé à travailler en bibliothèque, je croyais qu’il en allait des auxiliaires et des permanents comme il en va des chenilles et des papillons : j’étais convaincu que, de toute éternité, les permanents avaient d’abord été des précaires. Si erronée qu’elle fut, cette croyance m’aidait à accepter ma situation larvaire : elle était dans l’ordre des choses.
Ce n’est que plus tard que je découvris l’origine des auxiliaires. (1)
Au commencement, Drapeau créa Terre des hommes. Et Drapeau dit que l’auxiliaire soit ! Et l’auxiliaire fut !
L’Exposition universelle de Montréal en 1967, avec son énorme succès, nécessita une embauche massive de personnel. Ces travailleurs furent, en quelque sorte, les premiers auxiliaires.
En juillet 1968, la ville congédia six cent d’entre eux. Ils eurent beau protester de leur sort : leur cause était perdue d’avance puisqu’ils n’étaient pas syndiqués!
Ensuite, en mai 1969, le Syndicat signa une convention dans laquelle l’embauche des auxiliaires était encadrée et restreinte. La ville ne pouvait dès lors en embaucher que s’il y avait surcroît de travail et que pour une durée temporaire. Ceux-ci n’étaient toujours pas syndiqués et demeuraient donc des travailleurs jetables. La ville comprit rapidement les économies que ces précaires allaient permettre. En 1975, Le Col Blanc rapportait que le taux d’auxiliaires s’élevait déjà à 10 % ou 15% dans certains bureaux.
Cela vous rappelle-t-il quelque chose ? En fait, ces premiers auxiliaires étaient dans une situation identique à celle de nos « étudiants » d’aujourd’hui. En effet, selon l’article sur le travail dévolu aux salariés de la dernière convention :
4.03c)L’Employeur peut utiliser, pour une période prédéterminée, les services d’un étudiant selon les dispositions prévues à l’alinéa 2.01 e).
Et que dis l’article 2.01e) ?
Étudiant : signifie tout employé embauché entre le 1er mai et le 15 septembre et qui doit retourner aux études à temps plein […]. L’étudiant n’est pas couvert par la présente convention collective […].
L’histoire serait-elle en train de se répéter ?
Bien sûr, ces étudiants devront retourner aux études en septembre… Mais les premiers auxiliaires n’étaient-ils pas là pour une durée limité selon la convention de 1969?
————————–
(1) Les données historiques proviennent d’un article du Col Blanc : À la recherche de l auxiliaire perdu, Christian Houle, février 2000.
Ce n’est que plus tard que je découvris l’origine des auxiliaires. (1)
Au commencement, Drapeau créa Terre des hommes. Et Drapeau dit que l’auxiliaire soit ! Et l’auxiliaire fut !
L’Exposition universelle de Montréal en 1967, avec son énorme succès, nécessita une embauche massive de personnel. Ces travailleurs furent, en quelque sorte, les premiers auxiliaires.
En juillet 1968, la ville congédia six cent d’entre eux. Ils eurent beau protester de leur sort : leur cause était perdue d’avance puisqu’ils n’étaient pas syndiqués!
Ensuite, en mai 1969, le Syndicat signa une convention dans laquelle l’embauche des auxiliaires était encadrée et restreinte. La ville ne pouvait dès lors en embaucher que s’il y avait surcroît de travail et que pour une durée temporaire. Ceux-ci n’étaient toujours pas syndiqués et demeuraient donc des travailleurs jetables. La ville comprit rapidement les économies que ces précaires allaient permettre. En 1975, Le Col Blanc rapportait que le taux d’auxiliaires s’élevait déjà à 10 % ou 15% dans certains bureaux.
Cela vous rappelle-t-il quelque chose ? En fait, ces premiers auxiliaires étaient dans une situation identique à celle de nos « étudiants » d’aujourd’hui. En effet, selon l’article sur le travail dévolu aux salariés de la dernière convention :
4.03c)L’Employeur peut utiliser, pour une période prédéterminée, les services d’un étudiant selon les dispositions prévues à l’alinéa 2.01 e).
Et que dis l’article 2.01e) ?
Étudiant : signifie tout employé embauché entre le 1er mai et le 15 septembre et qui doit retourner aux études à temps plein […]. L’étudiant n’est pas couvert par la présente convention collective […].
L’histoire serait-elle en train de se répéter ?
Bien sûr, ces étudiants devront retourner aux études en septembre… Mais les premiers auxiliaires n’étaient-ils pas là pour une durée limité selon la convention de 1969?
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(1) Les données historiques proviennent d’un article du Col Blanc : À la recherche de l auxiliaire perdu, Christian Houle, février 2000.
lundi 9 juin 2008
L'origine des auxiliaires -première partie
En tant qu’auxiliaires, la nouvelle convention nous a permis de progresser vers la parité avec les permanents. Nous devons nous en réjouir. Toutefois, ne perdons pas de vue que nous n’y sommes pas encore. Pour apprécier le chemin parcouru et évaluer celui qui reste à parcourir, le colvert publiera une série d’articles consacrés aux auxiliaires. Voici le premier :
Lorsque j’ai commencé à travailler en bibliothèque, je croyais qu’il en allait des auxiliaires et des permanents comme il en va des chenilles et des papillons : j’étais convaincu que, de toute éternité, les permanents avaient d’abord été des précaires. Si erronée qu’elle fut, cette croyance m’aidait à accepter ma situation larvaire : elle était dans l’ordre des choses.
Ce n’est que plus tard que je découvris l’origine des auxiliaires.
Au commencement, Drapeau créa Terre des hommes. Et Drapeau dit que l’auxiliaire soit ! Et l’auxiliaire fut ! L’Exposition universelle de Montréal en 1967, avec son énorme succès, nécessita une embauche massive de personnel. Ces travailleurs furent, en quelque sorte, les premiers auxiliaires.
En juillet 1968, la ville congédia six cent d’entre eux. Ils eurent beau protester de leur sort : leur cause était perdue d’avance puisqu’ils n’étaient pas syndiqués !
Ensuite, en mai 1969, le Syndicat signa une convention dans laquelle l’embauche des auxiliaires était encadrée et restreinte. La ville ne pouvait dès lors en embaucher que s’il y avait surcroît de travail et que pour une durée temporaire. Ceux-ci n’étaient toujours pas syndiqués et demeuraient donc des travailleurs jetables. La ville comprit rapidement les économies que ces précaires allaient permettre. En 1975, Le Col Blanc rapportait que le taux d’auxiliaires s’élevait déjà à 10 % ou 15% dans certains bureaux.
Cela vous rappelle-t-il quelque chose ? En fait, ces premiers auxiliaires étaient dans une situation identique à celle de nos « étudiants » d’aujourd’hui. En effet, selon l’article sur le travail dévolu aux salariés de la dernière convention :
4.03c)L’Employeur peut utiliser, pour une période prédéterminée, les services d’un étudiant selon les dispositions prévues à l’alinéa 2.01 e).
Et que dis l’article 2.01e) ?
Étudiant : signifie tout employé embauché entre le 1er mai et le 15 septembre et qui doit retourner aux études à temps plein […]. L’étudiant n’est pas couvert par la présente convention collective […].
L’histoire serait-elle en train de se répéter ? Bien sûr, ces étudiants devront retourner aux études en septembre… Mais les premiers auxiliaires n’étaient-ils pas là pour une durée limité selon la convention de 1969?
[1] Les données historiques proviennent d’un article du Col Blanc : À la recherche de l auxiliaire perdu, Christian Houle, février 2000.
lundi 17 septembre 2007
UN IMBROGLIO INÉQUITABLE
En signant, en juillet 2007, une «lettre d’entente intérimaire» avec l’arrondissement Mercier / Hochelaga / Maisonneuve, nos dirigeants syndicaux nous ont plongés dans un capharnaüm dont l’issue ne peut qu’être inéquitable. Premièrement, cette entente ne s’applique que dans l’arrondissement Mercier / Hochelaga / Maisonneuve ce qui implique que l’entente E.V. 96-94 s’applique dans tous les huit autres arrondissements. Deuxièmement, cette «lettre d’entente intérimaire» établit une priorité d’assignation aux travailleuses et travailleurs de l’arrondissement concerné et uniquement dans l’arrondissement concerné.
Maintenant, imaginons le cas suivant :
• Madame Cannelle (port d’attache Langelier – 5 000 heures d’ancienneté) lève un grief parce que Monsieur Pruneau (port d’attache Rivière-des-Prairies – 7 000 d’ancienneté) a obtenu un bloc à Hochelaga. Madame Cannelle gagnera son grief parce que la «lettre d’entente intérimaire» s’applique dans l’arrondissement Mercier / Hochelaga / Maisonneuve et que, même si Madame Cannelle a moins d’ancienneté que Monsieur Pruneau, elle est prioritaire parce qu’elle a un port d’attache dans l’arrondissement.
• Au même moment, la même Madame Cannelle (port d’attache Langelier – 5 000 heures d’ancienneté) lève un grief parce que Monsieur Ti-Brin (port d’attache Georges-Vanier – 3 000 heures d’ancienneté) lui a été préféré dans l’attribution d’un bloc à Marie-Uguay sous le motif que Monsieur Ti-Brin ayant un port d’attache dans l’arrondissement Sud-Ouest, il aurait priorité. Faux! Et Madame Cannelle gagnera son grief parce que la «lettre d’entente intérimaire» ne s’applique que dans l’arrondissement Mercier / Hochelaga / Maisonneuve. Ailleurs (dans les 8 autres arrondissements), c’est l’entente E.V. 96-94 qui prévaut et Madame Cannelle ayant plus d’ancienneté – Ville que Monsieur Ti-Brin, c’est elle qui aurait dû avoir le bloc.
Madame Cannelle gagne sur tous les tableaux. C’est un des effets pervers d’avoir, en co-existence, deux ententes différentes.
Mais le «privilège» de Madame Cannelle sera éphémère. Lorsqu’il y aura neuf (9) lettres d’entente différentes (et c’est ce qui arrivera si nous laissons faire…), non seulement Madame Cannelle perdra les avantages d’une mobilité réseau, mais elle sera casernée dans son arrondissement à attendre d’éventuels blocs ou remplacements. Et, pour celles et ceux qui connaissent l’histoire de Mercier / Hochelaga / Maisonneuve depuis que cet arrondissement s’est érigé en fief, ce sera encore moins drôle lorsque l’arrondissement coupera dans les budgets des bibliothèques.
Les permanents sont aux prises avec ce problème. Pour s’en rendre compte, il suffit de demander à un permanent qui veut muter dans un autre arrondissement quelles sont les probabilités réelles qu’il y arrive.
Maintenant, imaginons le cas suivant :
• Madame Cannelle (port d’attache Langelier – 5 000 heures d’ancienneté) lève un grief parce que Monsieur Pruneau (port d’attache Rivière-des-Prairies – 7 000 d’ancienneté) a obtenu un bloc à Hochelaga. Madame Cannelle gagnera son grief parce que la «lettre d’entente intérimaire» s’applique dans l’arrondissement Mercier / Hochelaga / Maisonneuve et que, même si Madame Cannelle a moins d’ancienneté que Monsieur Pruneau, elle est prioritaire parce qu’elle a un port d’attache dans l’arrondissement.
• Au même moment, la même Madame Cannelle (port d’attache Langelier – 5 000 heures d’ancienneté) lève un grief parce que Monsieur Ti-Brin (port d’attache Georges-Vanier – 3 000 heures d’ancienneté) lui a été préféré dans l’attribution d’un bloc à Marie-Uguay sous le motif que Monsieur Ti-Brin ayant un port d’attache dans l’arrondissement Sud-Ouest, il aurait priorité. Faux! Et Madame Cannelle gagnera son grief parce que la «lettre d’entente intérimaire» ne s’applique que dans l’arrondissement Mercier / Hochelaga / Maisonneuve. Ailleurs (dans les 8 autres arrondissements), c’est l’entente E.V. 96-94 qui prévaut et Madame Cannelle ayant plus d’ancienneté – Ville que Monsieur Ti-Brin, c’est elle qui aurait dû avoir le bloc.
Madame Cannelle gagne sur tous les tableaux. C’est un des effets pervers d’avoir, en co-existence, deux ententes différentes.
Mais le «privilège» de Madame Cannelle sera éphémère. Lorsqu’il y aura neuf (9) lettres d’entente différentes (et c’est ce qui arrivera si nous laissons faire…), non seulement Madame Cannelle perdra les avantages d’une mobilité réseau, mais elle sera casernée dans son arrondissement à attendre d’éventuels blocs ou remplacements. Et, pour celles et ceux qui connaissent l’histoire de Mercier / Hochelaga / Maisonneuve depuis que cet arrondissement s’est érigé en fief, ce sera encore moins drôle lorsque l’arrondissement coupera dans les budgets des bibliothèques.
Les permanents sont aux prises avec ce problème. Pour s’en rendre compte, il suffit de demander à un permanent qui veut muter dans un autre arrondissement quelles sont les probabilités réelles qu’il y arrive.
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