Juillet 2007
Une «entente intérimaire» est signée dans l’arrondissement Mercier/Hochelaga-Maisonneuve ouvrant la voie à l’instauration de banques d’arrondissement.
Septembre / Octobre 2007
Début des rumeurs dans CDN/NDG : selon des sources dignes de foi, la Chef de section – bibliothèques s’approprierait la détermination des critères ainsi que la décision finale en ce qui a trait à l’élaboration des blocs pour la session Hiver 2008. Un fait était vérifiable : durant tout le mois d’octobre, les bibliothécaires responsables faisaient la navette entre leur bibliothèque et l’arrondissement. Toujours selon des sources dignes de foi, un des critères de la Chef de section était l’élaboration de blocs répondant aux besoins des bibliothèques sans tenir compte des besoins et contraintes d’horaire des travailleuses et travailleurs.
Début novembre 2007
Les travailleuses et travailleurs apprennent que les bibliothécaires doivent remettre à la Chef de section les horaires des permanents. Ils en déduisent que l’on mijote des changements aux horaires des permanents.
6 novembre 2007
L’inquiétude grandissant et l’échéance pour la distribution des blocs s’approchant, le directeur syndical téléphone à la Chef de division ressources humaines afin de convoquer un Comité de relations professionnelles (CRP). Ils s’entendent pour une réunion le 14 novembre 2007. Le directeur syndical demande si, le 14 novembre, les blocs allaient déjà être distribués. La Chef de division ressources humaines lui répond qu’il pouvait être certain qu’ils ne seraient pas distribués.
7 novembre 2007
À la fin d’une conversation téléphonique avec la Chef de division ressources humaines, le directeur syndical apprend que cette dernière désire reporter la tenue du CRP au 22 novembre puisque les agendas de la Chef de division Culture et bibliothèques et de la Chef de section étaient trop chargés avant cette date. Le directeur syndical demande la même assurance que la veille, à savoir que les blocs ne seraient pas distribués avant le 22 novembre. La Chef de division ressources humaines lui en donne l’assurance, ajoutant, et ce sont ses propres mots, «que rien ne serait coulé dans le béton». Le directeur syndical accepte donc le report au 22 novembre 2007.
20 novembre 2007
Malgré les assurances de la Chef de division ressources humaines, les blocs commencent à être distribués dans les quatre (4) bibliothèques de l’arrondissement CDN/NDG.
En fin d’après-midi, le directeur syndical exprime, par un téléphone à la Chef de division ressources humaines, sa surprise et son mécontentement du fait que ses promesses n’avaient pas été tenues. Celle-ci en prend le blâme, expliquant que cela provenait d’une mésentente entre la Chef de division Culture et bibliothèques et elle-même. Elle ne tient pas compte que les travailleuses et travailleurs des bibliothèques sont maintenant placés devant un fait accompli…
21 novembre 2007
En soirée, les travailleuses et travailleurs des bibliothèques de l’arrondissement CDN/NDG se réunissent : 50 personnes présentes sur une possibilité de 67. Ils discutent de la situation : grosso modo, les blocs des auxiliaires sont distribués sur le mode «à prendre ou à laisser», sans possibilité de conciliation travail – vie, et la moitié des permanents se feront imposer une modification de leurs horaires (du lundi au vendredi au lieu du mardi au samedi) entraînant une perte monétaire (les primes) et une perte au niveau normatif (des congés, etc.). Pour contrer ce processus unilatéral et autoritaire, les membres décident que le temps est à l’action. Ils se dotent d’un plan d’action en trois temps : d’abord aviser leurs collègues des autres arrondissements de la tenue et de la teneur de leur réunion, ensuite manifester à l’arrondissement et, enfin, intervenir lors de l’assemblée du conseil d’arrondissement. Ils projettent aussi de se réunir à nouveau après l’assemblée du conseil d’arrondissement afin de réévaluer la situation.
22 novembre 2007
Réunion du CRP. Les représentants syndicaux expriment les doléances des membres. À quelques détails près, ils se font signifier une fin de non-recevoir.
24 novembre 2007
Envoi du compte-rendu de la réunion du 21 novembre 2007 aux travailleuses et travailleurs de toutes les bibliothèques de l’ancienne Ville de Montréal.
26 novembre 2007
Manifestation bruyante aux bureaux de l’arrondissement de près de 40 technicienNEs et aides-bibliothécaires. La Chef de division Culture et bibliothèques, devant cette foule pacifique mais décidée, promet la tenue d’une autre réunion du CRP avant le 30 novembre.
27 novembre 2007
La Chef de division Culture et bibliothèques fait parvenir à tous les travailleuses et travailleurs des bibliothèques de l’arrondissement une longue lettre aux fins de justifier son processus d’élaboration et de distribution des blocs ainsi que le changement d’horaire de 50 % des permanents et, à part un détail, maintient fermement sa position. Les travailleuses et travailleurs des bibliothèques interprètent cette lettre comme une fin de non-recevoir avant même la tenue de la deuxième réunion du CRP.
29 novembre 2007
Deuxième réunion du CRP. Après de longs débats, les représentants syndicaux, afin de calmer le jeu, proposent de revenir à la situation antérieure en attendant des discussions sur le bien-fondé d’un changement ainsi que sur les processus d’élaboration et de distribution des blocs. Autrement dit, ils proposent de mettre de côté l’improvisation et l’autoritarisme de l’arrondissement (jamais les représentant patronaux n’ont-ils démontré en quoi l’ancienne méthode était critiquable) et de revenir, pour la session Hiver 2008, à la méthode éprouvée de fabrication et de distribution des blocs c’est-à-dire remettre les permanents dans des horaires du mardi au samedi (sauf s’il y a des volontaires, en toute connaissance de cause, pour un horaire du lundi au vendredi) et donner pleine autorité aux bibliothécaires pour élaborer et distribuer les blocs (comme cela avait toujours été le cas). Les représentants syndicaux ont de plus soulevé la possibilité d’avoir recours à un grief sous l’article 17.05 de la convention collective, en soulignant l’impossibilité (art. 17.05 d), pour l’employeur, de changer les permanents d’horaire tant qu’un arbitre n’aurait pas statué sur le grief. Réponse des représentants patronaux : ils vont y réfléchir et donner une réponse d’ici le 3 décembre.
3 décembre 2007
La réponse des représentants patronaux : une autre fin de non-recevoir.
En soirée, près d’une vingtaine de membres se rendent au conseil d’arrondissement. À la période des questions et commentaires des citoyens, le directeur syndical intervient et expose une partie de la situation des travailleuses et travailleurs des bibliothèques de l’arrondissement. Afin de dénouer l’impasse dans laquelle l’inflexibilité et l’entêtement des cadres placent les travailleuses et travailleurs des bibliothèques, il demande une rencontre avec le maire, dans les plus brefs délais. Le maire acquiesce.
5 décembre 2007
Un grief est déposé en vertu de l’article 17.05 de la convention collective (l’employeur ne peut modifier l’horaire d’un permanent sans qu’il y ait entente avec le syndicat). Ce faisant, selon l’art. 17.05 d), «(…) l’Employeur doit attendre la décision de l’arbitre avant d’effectuer la modification d’horaire.»
6 décembre 2007