Nous sommes fin novembre et la distribution des blocs d'heures se fait en pleine tempête. Dans certains arrondissements, on les attend toujours. Dans d'autres, ce sont les bibliothécaires qui les ont préparés, alors que, dans plusieurs, ce sont les chefs de sections qui s'en sont emparés.
Là où les bibliothécaires s'en sont occupé-es, tout semble s'être fait selon les règles de l'art.
Le bordel s'installe lorsque les chefs de section, du fond de leur bureau foncent, tête baissée, dans ce précaire équilibre de la vie des bibliothèques. C'est à qui montrera le plus ostensiblement la superbe de son autorité. Les besoins, les contraintes tant de la clientèle que ceux des aides-bibliothécaires n'ont droit à aucune prise en considération de leur part. Ainsi, on peut se retrouver avec des blocs qui approchent le plus possible des 35 heures et qui entrainent parfois une diminution de l'offre de telle sorte qu'à la fin, il y a moins de blocs d'heures que d'auxiliaires travaillant dans la bibliothèque. Déjà que nous sommes en perpétuel manque d'effectifs!
Inutile de préciser que la confection de ces blocs d'heures ne prend en compte aucune considération humaine. Il y a des trous dans une grille horaire et il faut tout simplement les remplir. On vous offre une semaine de 25-30-35 heures, c'est à prendre ou à laisser. Peu importe que vous soyez célibataire, ou mère de 2 enfants, ou encore épuisé-e par une session où vous avez dû travailler pour deux parce qu'il manquait toujours de personnel. Et le petit chausson aux pommes avec ça: vous travaillerez le samedi et le dimanche et vous n'aurez pas 2 jours de repos de suite pour vous en remettre.
Que dire de ceux qui ne savent encore rien de ce qui les attend en janvier. Bienvenue l'angoisse!
Il nous faut l'admettre et en faire son pain quotidien: nous ne sommes plus des ressources humaines. Car les ressources, ça s'épuise et ça demande des ménagements. Le capital humain, c'est mieux: ça doit rapporter et c'est tout.
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