texte original : http://www.du109au429.org
(Le côté sombre d’Accès-Cible)
Quesséça
C’est toujours la même chanson, toujours la même histoire : une histoire de pouvoir, de petits intérêts personnels, d’attaques personnelles style « Mon père est plus gros que le tien! », d’intimidation et de menaces, de feintes d’innocence… et tout ça avec l’argent des membres, au détriment des membres et surtout de leurs intérêts!
Actuellement (et depuis au moins un an), une guerre de tranchées sévit dans pratiquement toutes les instances de notre syndicat : trois (3) démissions au comité exécutif, et les membres restants du comité exécutif sont divisés en deux clans, tout comme les « libérés », ainsi que les directrices et directeurs syndicaux. Et il n’y aura pas de quartiers car il n’y a qu’un but : l’élimination pure et simple de l’autre clan c’est-à-dire une purge!
La clique « Accès-Cible » implose, le syndicat explose!
Friforâll
Pendant ce temps-là, que vivent les membres?
- une saga de plus de quinze (15) ans sur l’équité salariale (saga qui est loin d’être terminée…);
- une prolongation de convention collective d’un an confirmant notre appauvrissement (augmentation salariale de 2% pour 2011 alors que les prix à la consommation pour la région de Montréal ont augmenté de 2,8% cette même année);
- une convention collective échue et dont on ne voit pas encore ne serait-ce qu’une préparation à la négociation;
- une charge de travail sans cesse croissante;
- des conditions de travail risibles;
- des plans de carrière qui n’ont de « plan » que le nom;
- un employeur arrogant dont les cadres vivent dans des tours d’ivoire;
- une démobilisation généralisée et préjudiciable à toutes et à tous;
- un manque criant d’informations et de formation;
- etc.
Accès-Cible vit aussi dans une tour d’ivoire aseptisée car ne nous trompons pas, l’implosion de cette clique autocratique et sectaire n’a, pour motifs profonds, ni l’intérêt des membres, ni une divergence de vision du syndicalisme, oh que non! Tout ce beau monde, d’un clan comme de l’autre, s’entendent parfaitement sur le type de syndicalisme qu’on nous impose : démobilisation, désinformation, déni de la réalité de l’appauvrissement des membres et de l’extension du droit de gérance du patron, comportements autoritaires et arrogants des éluEs, bureaucratisme galopant, etc., etc., mais surtout sentiment d’un pouvoir de droit divin!
Çapâdallure
Les motifs profonds de cette guerre à finir entre les deux clans relèvent du type de structure syndicale qu’ils ont façonné, ensemble, avec le temps : une structure de flatteurs serviles!
Si vous êtes un membre, vous pouvez devenir délégué syndical : c’est là que ça commence. Dans la structure actuelle, en tant que délégué, vous comprendrez vite que, pour grimper les échelons, l’important n’est pas de représenter adéquatement les membres, mais d’être un flatteur servile de la clique au pouvoir : Accès-Cible. Si vous faites bien votre travail de flatteur servile, c’est-à-dire représenter le pouvoir auprès des membres (comme un cadre) et non représenter les membres auprès du pouvoir (comme un délégué), peut-être que l’on vous remarquera et que l’on vous offrira le poste de directeur syndical, c’est le réel début de l’antichambre du pouvoir. À cette étape de votre « plan de carrière » syndical, vous devez être flagorneur à souhait, car vous visez un poste de « libéré » (libéré de votre emploi pour travailler à temps plein pour le syndicat, avec primes). Une fois que vous êtes un « libéré », si vous êtes un bon courtisan, peut-être vous invitera-t-on à faire votre entrée au saint des saints, au cénacle fermé des vice-présidents, puis du secrétariat général et enfin, de la présidence. Habitués comme ils le sont à plier pour leur avancement personnel, on imagine facilement de quelle manière ils négocient avec les patrons…
(Sur ce sujet, nous vous invitons à consulter le document « Démocratie syndicale » sur le site internet http://www.du109au429.org. Ce texte a été écrit et diffusé en 2009.)
Évidemment, comme dans tout système, il y a des exceptions, mais, comme le dit la maxime, elles ne font que confirmer la règle.
Brochafoin
Le problème fondamental de cette structure, c’est que pour maintenir ce système de courtisanerie, il faut que les détenteurs des plus hauts postes entretiennent une cour, un entourage de béni-oui-oui personnels à qui, pour se les attacher et les conserver dans leur entourage, ils doivent promettre des postes. Dès lors, on promet plus de postes qu’il y en a, et il y a scission - ce que l’on appelle une révolte de palais. C’est ce qui est arrivé lorsque Monsieur Papillon Demers a battu Monsieur Bazinet (par des élections à la fin des années 1990), lorsque Madame Côté a évincé Monsieur Papillon Demers en 2005 (dans les coulisses et sans élection contre lui) et c’est ce qui arrive présentement.
Comment on s’en sort
Actuellement, le choix que les membres ont devant eux est soit de maintenir ce système de copinage intéressé (que ce soit un clan ou l’autre qui l’emporte), soit de l’abolir et de créer un vrai syndicat, dans lequel vivront en harmonie la discussion et la solidarité, dans lequel le pouvoir sera assumé par les membres, dans lequel leurs intérêts seront la base de toute action ou négociation et dans lequel la démocratie ne sera pas simplement formelle ou, plus crûment, un vain mot.
Maintenir le système de flatteurs serviles ne fera que créer les conditions pour qu’il y ait une autre crise dans pas-grand-temps.
Par conséquent, dans la situation actuelle, pour résoudre la crise d’intérêts personnels qui sévit au comité exécutif, il n’y a qu’une seule solution : remettre le pouvoir aux membres par le déclenchement d’une élection générale au comité exécutif.
Une question: un changement d'affiliation syndicale a-t-il déjà été envisagé par les membres ? Il serait peut-être utile d'établir un comparatif des services offerts par d'autres centrales et des pratiques syndicales qui y sont favorisées. Devant le fouillis actuel au SFMM429 et la relative indigence de la convention collective (spécialement envers les auxiliaires), un tel examen comparatif pourrait s'avérer extrêmement révélateur et mobilisateur pour les membres. La perfection n'existe dans aucune centrale, mais certaines offrent des alternatives nettement plus démocratiques, transparentes et productives que celle que nous avons sous les yeux en ce moment.
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