En février le comité exécutif de la ville a finalement approuvé le projet d'automatisation des prêts et des retours de documents par l'entremise de postes libre-service. Le budget total du projet approche les 8 millions de dollars. Le projet se développera en trois phases.
La première étape est d'insérer les puces RFID dans tous les documents des bibliothèques du réseau. Cela est déjà fait dans quatre bibliothèques: Pierrefonds, Roxboro, du Boisé et Marc-Favreau. La firme 3M Canada a été choisi pour faire l'implantation dans les reste des bibliothèques à raison de trois bibliothèques à la fois, arrondissement par arrondissement. Il s'agit d'un contrat de 1 millions de dollars. L'implantation devrait avoir commencé en mars 2014 et durer un an. Il est cependant regrettable que la ville ait choisi d'utiliser une entreprise privée plutôt que de confier le travail à ses propres employés. On nous dit qu'il a été décidé de procéder ainsi pour que cela se fasse plus rapidement.
L'étape suivante sera de réaménager les comptoirs de prêt pour y intégrer les bornes libre-service. Ce genre de service existe déjà depuis plusieurs années à Pierrefonds et à la BANQ, mais en utilisant des codes barres. L'utilisation devrait en être encore plus facile et rapide avec les RFID.
La troisième étape sera l'installation, dans les bibliothèques où l'espace le permet, de chutes à livres intelligentes qui, avec l'aide de robots de tri, pourront faire automatiquement les retours et préclasser les documents par catégories.
Finalement, il est possiblement question de fournir aux employés des lecteurs mobiles de RFID, ce qui faciliterait le travail de classement dans le rayonnage.
L'ensemble du projet s'échelonnerait sur trois ans.
Point important, la direction des bibliothèques nous assure qu'aucun poste ne sera supprimé. Après tout, il faudra toujours des aides-bibliothécaires pour replacer les documents sur les rayons. On nous dit que les employés libérés par l'utilisation des postes libre-service seront réaffecté à d'autre tâches, comme animer les espace ou conseiller et guider les usagers.
Pour en savoir plus, vous pouvez lire les articles suivants:
- “Des prêts bientôt en libre-service dans les bibliothèques,” La Presse, 20 février 2012.
- “Des puces électroniques dans les bibliothèques montréalaises,” Journal Métro, 1er janvier 2014.
- “Comptoirs en libre-service dans les bibliothèques: «gaspillage» d'un million $, dit l'opposition,” Journal 24 h / Journal de Montréal, 26 février 2014.
Ce que je trouve vraiment déplorable (et cela démontre encore une fois le peu de regards que la ville a envers ses employés) est le fait que j'apprenne tout cela en lisant un article dans le Journal 24h… La ville et le réseau des bibliothèques pourraient avoir la décense de tenir leurs employés informés des projets qui affecteront directement leur emploi!
Il n'y aura pas de suppression de postes (permanents), juste des coupures d'heures d’auxiliaires qui eux sont plus nombreux que les permanents.
RépondreSupprimerEn tant qu'aide bibliothécaire, je crois important que nous défendions le droit des usagers à choisir d'utiliser les bornes auto-prêt ou l'aide au comptoir. J'ai expérimenté une bibliothèque ou on invite fortement les gens à utiliser les bornes automatiques. Pas si rapides, pas magiques non plus. Certains usagers ne les apprécient pas du tout, et nous, devrions agir en sorte de valoriser nos emplois.
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