samedi 9 février 2008

" CONSUMMATUM EST " Tout est consommé


(Nous publions le commentaire d'une aide-bibliothécaire qui a assisté à l'Assemblée générale, tenue 29 janvier, où fut entérinée l'Entente de principe entre la Ville et notre Syndicat)

Entériné nous avons, conventionnés nous serons pour les trois prochaines années. Faut faire avec! Le commentaire général : " ce n'est pas parfait, mais, compte tenu de nos moyens d'action, c'est pas si pire. "Des gains majeurs pour les auxiliaires ". Attendons la signature des lettres d'ententes avec les arrondissements avant de sauter de joie. Leurs responsables connaissent le contenu de l'entente de principe depuis sa signature. Ils ont eu du temps pour penser à des façons de les contourner, les gains majeurs.

La faible participation des membres à l'assemblée générale du 29 janvier (moins de 15% des membres étaient présents) était prévisible. Je dirais même que, compte tenu du nombre de places vides dans la salle, c'était prévu : Ils ne viendrons pas tous.

On le sait, ce n'est pas dans notre blanche culture "que de brandir des pancartes ,que les macarons sur les chandails ça fait des trous, que 8h30 le matin, c'est de bonne heure en titi pis, que c'est dont ben loin le centre Claude babillard? "

Le message de notre Exécutif : " On peut bien retourner négocier, mais sommes-nous disposés à entamer des moyens de pression? ".
" Euh... faut-tu répondre aujourd'hui?"

Effectivement, la démobilisation est une tradition chez le col blanc. À qui en revient la faute?

Quelques pistes de réflexion :

Pendant des années, les assemblées se sont tenues les mardis à des heures où il est difficile et parfois même impossible pour le personnel des bibliothèques de se prévaloir de son droit de vote. Pendant des années (au moins dix), nous avons décrié cette situation. Victoire en 2007 : quelques assemblées se sont tenues le lundi avec un certain succès. Puis, le 29 janvier, retour à la case mardi.

On ne le prendra pas personnel.

Le 14 janvier, une pétition en provenance de... (on vous le dira pas, mais vous le savez déjà) s'est envolée en direction de l'ensemble des bibliothèques de l'ancienne Ville de Montréal en vue d'être acheminée, une fois signée, à l'Exécutif syndical. Les signataires réclamaient une assemblée sectorielle. 240 signatures ont été récoltées. Cela signifie environ 85% du personnel des bibliothèques. Une bande d'excités qui ne comprennent rien. La requête est irrecevable selon un membre de notre Exécutif que nous baptiserons white swan puisqu'il semble utiliser les pétitions à des fins hygiéniques. Nous ne constituons pas un secteur, donc pas de réunion. L'incident est clos. " On vous contacte lorsque qu'on a quelque chose à vous annoncer " d'ajouter l'homme de papier. Retournez vous coucher. Yé assez tard.

Mon doux, comme du vrai coton, Monsieur, lorsqu'on a quelque chose à vous dire, nous, on s'y prend comment?

Une autre pétition en provenance de la bibliothèque Langelier réclamait l'accès pour tous les membres au contenu de l'entente de principe avant l'assemblée. Réponse de la présidente : ce n'est pas dans l'usage à la FTQ de procéder ainsi. Le contenu est trop complexe pour être divulgué sans explication. D'accord.

Me semble que c'est à ça que servent les délégués et les directeurs syndicaux, non?

Comment se fait-il que, si on suit le raisonnement présidentiel, le conseil de direction et le conseil général aient eu lieu la veille de l'assemblée générale? Il aurait fallu pour avoir suffisamment de temps pour se faire une tête et préparer nos questions, organiser un pyjama party dans la nuit de lundi à mardi.

Encore une fois, on le prendra pas personnel.

Je ne veux pas déresponsabiliser les membres pour leur laxisme, mais le travail de mobilisation du syndicat ne peut se résumer à envoyer des avis de convocation et son Col blanc de temps en temps. Chaque maillon de la structure syndicale en est responsable. La responsabilité du comité exécutif, elle, est de favoriser la circulation de l'information via ses délégués et ses directeurs. Transparence et apparence de transparence. On n'est pas des imbéciles!


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