mercredi 9 janvier 2008

Déshabiller Jacques pour habiller Paul


Il n’y a pas de fumée sans feu.Mais si l’on ne se concentre que sur lafumée, le feu n’a plu qu’à tout consumer.Ainsi en a-t-il été de la Banque réseau.

Rumeur. Dans un Dernière heure, daté du 18 octobre 2007, nous annoncions que la décision de dissoudre la Banque réseau, le 1er janvier 2008, avait été prise. La réaction de notre syndicat fut de traiter cette information comme une rumeur simplement malveillante qu’il fallait faire taire. Puisqu’il y avait la lettre d’entente,il y aurait la Banque réseau.Pour dissiper la fumée, on mandata lecomité ad hoc sur la lettre d’entente d’une mission de pompier.

Le feu. Pendant ce temps, les arrondissements entretenaient les flammes et se créaient des banques prévisionnelles d’aides-bibliothécaires.

2008 est arrivé. Des bibliothèques font des demandes de remplacements auprès de la Banque réseau et se font répondre de diriger ces demandes vers les arrondissements.

Et voilà que ceux-ci, pleins de ce nouveau pouvoir, ne connaissent rien sur la manière de l’appliquer. Démuni-es, les bibliothécaires s’adressent à leur chef de section qui leur revoie la balle. On leur dit de téléphoner aux autres bibliothèques pour voir si elles peuvent fournir du personnel.

Souvent, cette tâche se retrouve entre les mains des bibliothecniciens-nes qui doivent jouer aux agents de personnel (sans le titre ni le salaire, évidemment). Ironie du sort, il est même arrivé que ce téléphone ait été fait par une personne qui avait participé au comité chargé de combattre la rumeur.

Déjà à cours de personnel, voilà que des bibliothèques se voient demander de dégarnir leur rang pour tenter d’en aider une autre en plus piteux état. Prises de court, les bibliothèques suscitées refilent le plus souvent des noms de personnes qui parfois travaillent chez elles de façon ponctuelle.

Pendant ce temps, on ne tient plus compte de la liste d’appels, notre rang sur cette liste n’a plus aucune réalité, notre ancienneté ne joue plus, on ne sait rien du cumul d’heure, etc.…

À déshabiller Jacques pour habiller Paul, tout le monde se retrouvedans un joli bourbier.

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